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Les lavoirs

lavoir_macon.jpg MACON, lavoir "Fontaine Nuton"


MACQUENOISE, restauration du lavoir "Gallet"
Au lendemain de la guerre 1914-1918, on pouvait dénombrer 9 lavoirs publics à Macquenoise. Certains n'avaient qu'une armature en bois couverte de tôles tandis que d'autres étaient en maçonnerie.

Aujourd'hui deux d'entre eux ont échappé à l'outrage du temps et à la destruction par la main de l'homme. L'un est situé au Val d'Oise, l'autre à la Rue de la Scierie. Ce dernier, appelé autrefois "lavoir Gallet", vient d'être remarquablement restauré.

lavoir_macquenoise.jpg

C'est dans le cadre du programme de subventions européennes "Leader II" que l'Administration communale a pu réaliser la réfection de ce petit bâtiment. Pour lui garder son cachet authentique des matériaux nobles ont été utilisés comme la pierre "petit granit" de Soignies et l'ardoise naturelle.

Le projet d'aménagement et la constitution du dossier ont été préparés par l'équipe du personnel des travaux publics. L'ouvrage a été parfaitement réalisé par les ouvriers communaux.

"Le lavoir nouvellement restauré, à la Rue de la Scierie à Macquenoise."
Ce lavoir public où murmure une eau fraîche et claire fait partie de notre patrimoine et doit rester un témoin du pénible travail des blanchisseuses d'autrefois.
Son historique : sa construction en 1887.
Au 19ème siècle, pour le blanchissage du linge, les ménagères de Macquenoise utilisaient l'eau des pompes publiques, celle des fontaines ou encore celle des puits privés. Il y avait de ce fait un danger de pollution des sources par le rejet des eaux usées et savonneuses à proximité des points d'eau.

lavoir_macquenoise1.jpg

En cette année 1887, l'administration communale conduite par le maïeur Pierre BOUSIS, prit la sage décision de faire construire deux lavoirs publics ; celui-ci et celui du Val d'Oise.
Ce fut décidé à l'unanimité lors de la réunion du conseil du 9 avril.
Auparavant, le bourgmestre avait pris contact avec le commissaire voyer de Chimay, Monsieur BERNARD. Celui-ci avait fait dresser les plans des deux lavoirs et fait un devis global s'élevant à 4628,38 francs.
Ces plans et devis furent examinés lors de cette même réunion du Conseil et il fut décidé d'introduire une demande de subsides pour 1/6 aux fonds du département de l'Intérieur et 1/6 aux fonds provinciaux.
Une soumission publique fut lancée et ce fut lors de la réunion du Conseil communal du 5 juillet 1887 que l'adjudication des travaux fut emportée par Auguste LAPÔTRE, demeurant rue de Virelles à Chimay.
Pour la construction des deux lavoirs, il était imposé que les fondations soient en moellons bruts, que les murs soient en briques rejointoyées à "la Hollandaise", que les ardoises soient originaires de Fumay et que les châssis soient en chêne de première qualité.

Le lavoir de la Rue d'en Bas des Fosses (actuellement Rue de la Scierie) était appelé "lavoir Gallet" du nom de l'habitant de la ferme voisine. Le projet de construction le situait sur un terrain communal cadastré Section B n° 139 l. Cette parcelle portait l'appellation de "pâture sart" et avait une superficie de 95 ares.

L'eau d'une fontaine située à quelques mètres devait être captée et amenée par une canalisation au bac de lavage mesurant 3,5 mètres de longueur, 1,10 mètre de largeur et 0,40 mètre de profondeur. Le bâtiment devait avoir 7 mètres et 4,50 mètres de dimensions. Le devis estimatif de sa construction s'élevait à 1362,04 francs.
Sa construction finie, le nouveau lavoir va connaître un grand succès car il était couvert et abritait les blanchisseuses des intempéries. Les dames s'y pressaient et il devenait nécessaire de le modifier. En séance du Conseil du 5 juin 1888, les élus prenaient la décision "d'agrandir en longueur les bacs du lavoir public pour mettre plus de monde". (sic) La longueur du bac du lavoir de la maison Gallet devait être portée à 4 mètres au lieu de 3,50 mètres.

 lavoir_macquenoise2.gif


Avec l'apparition du lave-linge, les lavoirs ont été désertés et la plupart sont disparus. Les deux derniers de Macquenoise sont des témoins. S'ils le pouvaient, ils décriraient ce dur métier des lavandières et des ménagères, travail mal rémunéré et pénible qui brisait les reins, glaçait les corps, meurtrissait les mains.

C'est pour honorer la mémoire de ces femmes, nos mères, nos aïeules, qu'il est de notre devoir de sauvegarder ces lavoirs, notre patrimoine.

Noms de quelques lavandières "professionnelles" de Macquenoise appelées "femmes à journée".
Amandine Caignet (épouse de Lucien Dineur.), Claire Hoslet, Adeline Vanderpoorte. (épouse Dubois)
Marguerite Becker. (épouse Edmond Bultot), Jeanne Jouniaux. (épouse Désiré Bastin.)

André LEPORCQ